Membres du bureau Oeuvres de Pen-Bron

Gérard Estival succède à Gérard Nicol à la présidence des Œuvres de Pen-Bron  

Légende de la photo, de gauche à droite : Gérard Estival, Président des Œuvres de Pen-Bron, Joël Nogues, Secrétaire, Odile Lecointre, Vice-Présidente, et Gérard Nicol, Trésorier.

 

À l’issue de l’Assemblée Générale, qui a eu lieu mardi 23 juin 2020, le Conseil d’Administration a élu Gérard Estival, président des Œuvres de Pen-Bron. Il succède à Gérard Nicol, alors président depuis 2009, qui reprend la fonction de trésorier de l’association.

Nous les avons réunis afin de discuter de leurs parcours respectifs, de leur vision pour l’association et des perspectives d’avenir qu’ils envisagent.

 

Gérard Nicol : Nous avons tous deux exercés dans le domaine de l’expertise-comptable. Pour ma part cela m’a amené à intervenir dans de nombreuses associations et coopératives agricoles. Je me suis également investi dans de nombreuses et diverses associations tant, en tant qu’administrateur, qu’en tant que trésorier et même parfois président. Tu es également très investi dans le développement de notre région via l’accompagnement d’entrepreneurs.

Gérard Estival : C’est vrai, au cours de ces quarante dernières années j’ai acquis une bonne connaissance des principaux secteurs d’activité que sont la banque et l’assurance, l’industrie, la distribution et la santé grâce à mon parcours au sein d’un cabinet international d’audit et de conseil. Je suis ouvert sur le monde économique à travers mon engagement pour l’intérêt général. Je me suis, comme toi, investi dans de nombreuses organisations et associations du grand ouest. J’ai co-fondé le Réseau Entreprendre Atlantique et fondé le réseau de Business Angels ABAB (Atlantique Business Angels Booster).

GN : Avant de rejoindre le Conseil d’Administration, en novembre 2019, tu connaissais déjà les Œuvres de Pen-Bron.

GE : Tout à fait, c’est un clin d’œil de revenir ici. J’ai connu l’association dans les années 80-90 en qualité de commissaire aux comptes. Je retrouve même aujourd’hui, au poste de Directrice Administrative et Financière, une de mes anciennes collaboratrices. Mais c’est surtout cet enthousiasme d’accompagner et d’améliorer la prise en charge d’enfants, d’adolescents et d’adultes en situation d’handicap qui m’anime et m’a donné envie d’accepter de prendre la responsabilité de la présidence des Œuvres de Pen-Bron. Et toi, comment es-tu arrivé à l’association ?

GN : À la fin de mon activité professionnelle et considérant que j’avais du temps de disponible, mon ami, Alain Bregeon, membre de l’association depuis 1977, m’a sollicité pour être membre du Conseil d’Administration. Je connaissais déjà l’association via le Centre Marin de Pen-Bron et dans le cadre des interventions que nous avons eues au niveau du Lions Club. Ceci s’est concrétisé par une élection au Conseil d’Administration en juin 2005. Quelques années après ma nomination, j’ai été désigné trésorier puis le président Gilles Clergeau, souhaitant ne pas reconduire son mandat, m’a sollicité pour prendre sa suite et c’est ainsi que j’ai été élu président en mai 2009.

GE : Les évolutions de l’association se sont accélérées ces dix dernières années. Avec le Conseil d’Administration et la Direction Générale vous avez concrétisé de nombreux projets.

GN : Mon mandat a effectivement été marqué par la modification de nos lieux d’exploitation souvent à la demande de l’ARS. Je pense principalement aux deux transferts vers Saint-Nazaire, celui de l’IEM de l’Estran en 2011 et du Centre de Médecine Physique et de Réadaptation Côte d’Amour en 2017.

Je pense aussi au redéploiement, dans la région nantaise, d’une partie de l’activité de l’IME Alexis Ricordeau à Loireauxence. Le choix de la localisation à Carquefou nous est apparu souhaitable au vu de la demande de l’ARS.

L’IME Le Val de Sèvre, à Vertou, a également fait partie de nos préoccupations et c’est dans ce sens que nous venons de signer très récemment la prolongation du bail avec la commune de Vertou. Des travaux d’amélioration de l’accessibilité viennent d’être réalisés mais il reste un dossier important, à savoir, la mise en conformité total du site.

Nous avons aussi amélioré les installations de l’ESAT Val de Vay pour mieux accueillir les usagers et mis en place, en 2016, une Section Annexe à l’ESAT (SAESAT) afin de permettre le maintien, dans l’établissement, des travailleurs en vue de préparer la transition vers la retraite.

GE : En plus de l’ouverture de la SAESAT en 2016, l’association a également fusionné cette année-là avec l’association du Bodio ?

GN : Oui nous avons décidé de fusionner les deux associations suite à la sollicitation de l’association du Bodio à Pontchâteau. Nous partagions les mêmes valeurs et considérions qu’une complémentarité devait exister au niveau des deux établissements sanitaires, le Centre MPR Côte d’Amour et le Centre SSR Le Bodio.

Même si j’avais quelques connaissances sur les activités des Œuvres de Pen-Bron, j’ai énormément appris, durant toutes ces années, sur les domaines sanitaire et médico-social. J’ai eu la chance d’être totalement soutenu et suivi tant par les membres du bureau que par l’ensemble des administrateurs. Nous avons travaillé de concert avec la Direction Générale et les directeurs des établissements et je souhaite remercier tous les collaborateurs de l’association pour leur engagement et leurs actions au bénéfice des personnes en situation de handicap.

Néanmoins nos efforts doivent se poursuivre !

GE : En effet nous faisons face à de réels enjeux. En France 12 millions de personnes sont touchées par un handicap avec 11 millions d’aidants. 80 % de ces handicaps sont dits « invisibles ». Nous devons donc mettre en place des solutions d’accompagnement qui répondent aux besoins de la société, améliorer cette prise en charge et permettre une meilleure inclusion des personnes. Nous devons également contribuer à faire des entreprises, des acteurs du handicap.

GN : Il reste de nombreux chantiers à mettre en œuvre mais je crois, qu’il faudra en plus, lier des accords et des partenariats avec des associations de notre secteur.

GE : Je suis bien d’accord. Les Œuvres de Pen-Bron ont acquis en 130 ans une compétence forte et un accompagnement reconnu dans le handicap. Notre association est devenue un acteur de premier plan sur notre territoire. Nous devons capitaliser sur cela pour développer nos activités sur notre savoir-faire, notre identité et nos valeurs. Le contexte dans lequel nous évoluons est difficile avec des contractions budgétaires, des évolutions des besoins et une optimisation des coûts au sein des établissements.

GN : J’espère bien vivement que le Ségur de la santé n’oubliera pas nos établissements et leurs collaborateurs. Les enjeux sont importants et les mutations de notre secteur devront être attentivement suivis. Le Conseil d’Administration a d’ailleurs validé, fin 2019, les orientations stratégiques présentées par le Directeur Général. Tu t’es notamment impliqué dans ce projet.

GE : Effectivement, en ma qualité de « jeune » administrateur, et compte tenu de mon expérience professionnelle, j’ai accompagné le Directeur Général dans l’élaboration de ces orientations. Mon implication future sera plus forte sur les axes stratégiques qui concernent l’adaptation de la gouvernance aux enjeux de demain et sur la mise en place d’une véritable démarche de responsabilité sociétale au niveau de l’association. Je te rejoins sur le fait qu’il faut que nous renforcions notre position d’acteur de référence par le développement de partenariats. Sans oublier la valorisation patrimoniale de l’association et notamment du site exceptionnel de Pen Bron, en définissant et pilotant un schéma directeur foncier et immobilier.

GN : Il est vrai que le site de Pen-Bron représente un véritable défi du fait du transfert obligatoire du Centre MPR Côte d’Amour à Saint-Nazaire. Je ne peux pas cacher le regret que j’ai, comme mes collègues du Conseil d’Administration, de ne pas avoir réussi à faire refaire vivre ce site historique. Nous avons beaucoup espéré la mise en place d’un établissement permettant dans le cadre de VRF, « Vivre le répit en famille », le répit tant pour les aidés que pour les aidants. Malgré tous nos efforts nous n’avons pas pu obtenir les agréments nous permettant de lancer ce projet. C’est pourquoi nous avons dû nous résoudre à rechercher un ou des repreneurs qui pourraient exploiter une ou des activités sur ce site. Actuellement nous sommes en relation avec un architecte conseil et un cabinet d’assistance maitrise d’ouvrage afin de présenter, avant la fin de l’année, un dossier d’appel à manifestation d’intérêt qui sera très largement diffusé. C’est une première étape avant de lancer un appel d’offre.

GE : Nous avons encore beaucoup de beaux projets à mener ensemble. Nous continuerons à entretenir des relations soutenues avec nos tutelles (ARS, Conseil Départemental) et les collectivités locales. Je remercie les administrateurs de leur confiance en me confiant la responsabilité de la présidence. Je te remercie, Gérard, pour m’avoir accompagné dans la découverte de l’association depuis que je suis administrateur en me faisant visiter chaque site. Tu m’as fait participer aux réunions de bureau en m’impliquant dès le début dans les grandes décisions. Cela m’a permis de bien m’imprégner et ainsi de me former à ma future fonction.

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